Révision de vie des RMO, atelier tricot à la MDH

Révision de vie des Religieuses en milieu ouvrier (RMO)

Atelier Tricot à la Maison des Habitant-es (MDH) du quartier.

Marie-Th nous partage ce qui s’y vit et son évolution. ! Mettre les pelotes de laine

Quelques fois, je cherchais des liens, une manière de rejoindre des femmes musulmanes.

Depuis un an ou deux, nous sommes 8 françaises blanches,

5 d’Afrique du Nord,

1 du Laos.

L’équipe s’est élargie depuis que Monique (80 ans !) est responsable de l’atelier et que nous avons Charlotte comme Responsable de la MDH. Elle les invite à venir, et elles sont arrivées, peu à peu.

Il y a un vrai désir de travailler ensemble, de s’apprendre les unes, les autres, soit pour le tricot, soit pour la cuisine.

Il y a 8 ans, chacune tricotait pour soi, ses enfants, ses petits-enfants.

Puis, Michèle est arrivée dans le groupe. Une fois, elle a apporté des petits tricots qu’elle faisait pour les prématurés. Tout le monde a pris la peine de regarder, de s’intéresser.

Mettre par ici la photo de groupe.

Elle a expliqué le « pourquoi » l’importance de ces tricots. Michèle a fait venir la responsable de l’association « Mamoutine » qui propose l’entraide entre les mamans et les tricoteuses. Ses explications ont convaincu le groupe de participer. Les enfants pèsent 1,5 kg… on ne trouve rien dans le commerce. Qui peut tricoter quelque chose ?

Petit à petit, elles s’y sont mises, et ont même acheté la laine ! En plus, il y avait Marie-Louise qui tricotait déjà pour Médecins du Monde, c’est-à-dire pour des enfants de 4-5 ans.

Et, cela a transformé le groupe. Il a fallu qu’on se parle plus. Il faut bien demander à une copine comment on tricote un chausson, un pantalon,… Quelquefois, pour finir des restes de pelotes, on se demande comment assortir les couleurs. Et, tout cela amène toujours un dialogue…

Zora a envie de tricoter pour elle… Elle sait se déplacer… Des liens se font autrement. On a toujours besoin les uns des autres. On s’apprend… Un jeudi matin, 8 ont été à la cuisine pour apprendre à préparer un tajine. On cherche toujours « comme, avec » et cela donne envie de tricoter ensemble.

D’autres personnes parmi les plus nouvelles, surtout les femmes maghrébines, se remettent au tricot d’adultes pour elles notamment. Là encore, elles ont besoin d’un conseil, d’un éclairage. Il y a des choses formidables qui se passent : on s’apprend les unes, les autres : femmes maghrébines et personnes du sérail, et maintenant avec des femmes pieds-noirs.

 

Comment cela me fait vivre en Petite Sœur de l’Ouvrier ?

Depuis plusieurs semaines, je me rends au tricot, en « détente ». Je m’émerveille de l’amitié de cette équipe de femmes qui construit un « Vivre Ensemble » à Echirolles. On bâtit ensemble une « Maison commune ». Dieu a choisi de révéler « l’ordinaire ». Ensemble tout change ! Dieu continue à donner humanité. Dieu se révèle aux plus fragiles et par les plus fragiles. Mettre par ici photo symbole fraternité.

Après la résurrection, Jésus-Christ s’est révélé d’abord aux femmes. Il n’y a pas de prof. Apprendre ensemble fait grandir l’humanité. Tout le monde apprend. On se met au pas de l’autre. Et cela soude le Vivre Ensemble.

On va même jusqu’au partage du goûter… C’est presque une sorte de « communion ». Prendre un goûter ensemble, n’est-ce pas « fonder l’Eglise » ? Mystère de l’incarnation Quand Jésus envoie ses disciples en Mission, c’est pour la récolte  « Prier le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa Moisson » (Luc X).

On arrive à se bouger ensemble. Depuis 8 ans, une fraternité se construit pour bâtir la Maison commune. Chacune est un colibri. Quand on fait ensemble, tout change. Importance du vécu « ordinaire » dans les cités : les personnes « normales » révèlent Jésus-Christ.

Ce matin, dans la Parole de l’Ecriture, j’ai été arrêtée par « Vous êtes des dieux, des Fils du Très Haut » (Jean X, 31-42 et psaume 81-82), tous des enfants du même Père.

Ce groupe tel qu’il grandit, c’est un signe de l’Amour de Dieu pour son peuple. Il y a Monique qui aime l’autre, sait s’émerveiller de ce qu’elle voit chez l’une ou l’autre.

Gisèle, à sa mesure, l’aide pour lui éviter de trop se déplacer (Monique s’est cassée le pied, récemment). Michèle veille aussi. Elle va souvent aider l’une ou l’autre qu’elle voit en peine Tout cela me réjouit. J’aimerais bien partager avec elle (elle est de notre fraternité Ste Monique), relire avec elle tout ce vécu.

Finalement, je rejoins des femmes musulmanes « autrement ». L’association m’avait demandé de créer un atelier « couture ». Cela n’a jamais marché. Et, avec la MDH, un atelier vit ! Le Royaume de Dieu se construit !

Je me reproche de laisser tomber Ascension et Josée… mais, on ne peut pas toujours être « en sortie » !

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